En Inde, un mot d’ordre pour voyager : Improvisation.
Après une nuit agitée dans le train qui relie Delhi à Jodhpur, ponctuée par le blabla intempestif de notre jeune voisin de couchette qui a voulu profiter de l’occasion d’avoir deux touristes sous la main pour mettre à profit ses quelques leçons de séduction (euh… à revoir…), nous débarquons samedi matin dans celle que l’on appelle ‘la ville bleue’. Pourquoi bleue ? Eh bien parce que la plupart des maisons y sont peintes de cette couleur : cela indiquait leur appartenance à la caste des brahmanes. Et, pour faire d’une pierre deux coups, sachez que le bleu protège également de la chaleur et des moustiques…
Et c’est bien utile. Parce qu’au Rajasthan, il fait chaud. Très chaud. La ville se réveille à peine quand nous arrivons dans la gare, mais la chaleur nous enveloppe déjà de toute sa force. Une bouteille d’eau dans une main et le Lonely Planet dans l’autre, nous trouvons un petit coin ombragé sur le parvis où nous nous installons, le temps de réfléchir à la suite du programme. Rien n’est prévu… à part l’hôtel dans lequel nous allons dormir. Ça a du bon de travailler dans une agence de voyage : grâce au job de Mathilde, nous sommes gracieusement invitées à passer la nuit dans un hôtel ‘de luxe’, à une dizaine de kilomètres de Jodhpur. Et j’avoue, ça ne fait pas de mal de temps en temps. D’autant qu’ici, le luxe a l’avantage d’être culturellement intéressant : ces hôtels sont souvent construits dans d’anciennes havelis ou palais de Maharajah, et l’architecture et la déco valent le coup d’œil…
Mais avant d’aller poser nos bagages, la priorité est de satisfaire nos estomacs, qui commencent à sérieusement gronder. On feuillette le Lonely en quête d’une bonne adresse petit-déjeuner, mais il ne nous est pas d’une grande aide. Tant pis, nous décidons de grimper dans un rickshaw et lui indiquons la direction de la vieille ville.
Un petit mot, ici, sur les rickshaws de Jodhpur : ce sont de vraies petites merveilles !! Beaucoup plus spacieux que ceux de Delhi, colorés de jaune et noir (ceux de Delhi sont un mélange de jaune et de vert), flamboyants…. On a l’impression de voyager dans un petit musée bollywoodien : si à Delhi les chauffeurs collent souvent une photo de leur acteur (ou, plus souvent, actrice) préféré sur le pare-brise, ici c’est incomparable : de belles photos bien nettes sur papier brillant, des autocollants ‘love is life’, des tags sur tout l’intérieur de la bête (cœurs, trèfles et autres dessins, …). On montre du doigt, on s’extasie, bref on adore !
Après une nuit agitée dans le train qui relie Delhi à Jodhpur, ponctuée par le blabla intempestif de notre jeune voisin de couchette qui a voulu profiter de l’occasion d’avoir deux touristes sous la main pour mettre à profit ses quelques leçons de séduction (euh… à revoir…), nous débarquons samedi matin dans celle que l’on appelle ‘la ville bleue’. Pourquoi bleue ? Eh bien parce que la plupart des maisons y sont peintes de cette couleur : cela indiquait leur appartenance à la caste des brahmanes. Et, pour faire d’une pierre deux coups, sachez que le bleu protège également de la chaleur et des moustiques…
Et c’est bien utile. Parce qu’au Rajasthan, il fait chaud. Très chaud. La ville se réveille à peine quand nous arrivons dans la gare, mais la chaleur nous enveloppe déjà de toute sa force. Une bouteille d’eau dans une main et le Lonely Planet dans l’autre, nous trouvons un petit coin ombragé sur le parvis où nous nous installons, le temps de réfléchir à la suite du programme. Rien n’est prévu… à part l’hôtel dans lequel nous allons dormir. Ça a du bon de travailler dans une agence de voyage : grâce au job de Mathilde, nous sommes gracieusement invitées à passer la nuit dans un hôtel ‘de luxe’, à une dizaine de kilomètres de Jodhpur. Et j’avoue, ça ne fait pas de mal de temps en temps. D’autant qu’ici, le luxe a l’avantage d’être culturellement intéressant : ces hôtels sont souvent construits dans d’anciennes havelis ou palais de Maharajah, et l’architecture et la déco valent le coup d’œil…
Mais avant d’aller poser nos bagages, la priorité est de satisfaire nos estomacs, qui commencent à sérieusement gronder. On feuillette le Lonely en quête d’une bonne adresse petit-déjeuner, mais il ne nous est pas d’une grande aide. Tant pis, nous décidons de grimper dans un rickshaw et lui indiquons la direction de la vieille ville.
Un petit mot, ici, sur les rickshaws de Jodhpur : ce sont de vraies petites merveilles !! Beaucoup plus spacieux que ceux de Delhi, colorés de jaune et noir (ceux de Delhi sont un mélange de jaune et de vert), flamboyants…. On a l’impression de voyager dans un petit musée bollywoodien : si à Delhi les chauffeurs collent souvent une photo de leur acteur (ou, plus souvent, actrice) préféré sur le pare-brise, ici c’est incomparable : de belles photos bien nettes sur papier brillant, des autocollants ‘love is life’, des tags sur tout l’intérieur de la bête (cœurs, trèfles et autres dessins, …). On montre du doigt, on s’extasie, bref on adore !
Mathilde veut visiter quelques hôtels pour son boulot et bien sûr, je l’accompagne ! C’est souvent un régal pour les yeux que d’entrer dans ces grandes chambres décorées à force de peintures du Rajasthan. Nous nous dirigeons donc vers l’hôtel d’un ami de notre nouvel ami, où nous sommes accueillies avec un grand sourire et une invitation à déjeuner (que malheureusement nous déclinons… on ne va quand même pas passer la journée à table…). La rencontre avec cette ville est franchement agréable. Après la dureté de Delhi et les regards silencieux mais pesants que nous croisons souvent, ça fait un bien fou…
Après avoir visité l’hôtel, nous décidons de déambuler dans les rues. Petit tour par une boutique de tissus où, pieds nus et assises en tailleur sur les tapis, nous nous régalons d’un défilé de tissus (ça se passe comme ça ici : on s’assoit et le vendeur déballe sa marchandise… ensuite, on achète ou on n’achète pas…). A 50 cts les 2 mètres, nous devenons les heureuses propriétaires de plusieurs mètres de couleurs… que nous enfournons dans nos sacs avant de retourner à la rue rocailleuse et poussiéreuse (mais si agréable à parcourir ! Pourquoi ? je ne sais pas…)
On nous conduit dans notre suite (Hiiiiii. Une suite !!) et la porte refermée, nous pouvons enfin relâcher la pression et arrêter de marcher le menton en l’air, seul signe de distinction dont nous sommes encore capables… Sur le lit, les serviettes de toilette ont été roulées de façon à former un éléphant et ça, j’ai envie de dire… c’est vraiment LA classe ! Nous commençons à fureter dans nos appartements et à prendre des photos toutes plus ridicules les unes que les autres… ne retrouvant notre grâce naturelle que quand un des jeunes hommes de l’hôtel vient frapper à notre porte pour nous proposer la carte du room service. Dans la salle de bains, nous découvrons (O Bonheur !) une baignoire. Propre. Blanche. Et sans cafards à l’horizon. Le Paradis pour une nuit…
Le lendemain, une jeep vient nous chercher à 10h. Car aujourd’hui, c’est Safari ! Le guide nous accueille dans sa jeep ouverte à l’air libre, accompagné par le jeune propriétaire de la Sarvar Guest House. Nous sommes avec un couple de français, ma foi fort sympathiques.
Petit à petit, nous nous enfonçons dans des paysages désertiques, faisant des arrêts pour admirer un banc d’antilopes sur le point de fuir ou des chameaux se baladant tranquillement sur le bord de la route… Bon, c’est évidemment un circuit ‘pour touristes’, mais en deux jours, nous n’aurions pas eu le temps d’aller se balader sur ces terres et dans ces petits villages si ce n’avait été par le biais de ce type de ‘rando-safari’, donc…
Nous passons une bonne heure dans un village dit ‘typique’. Je ne suis pas très à l’aise avec ce genre de voyeurisme qui manque d’authenticité… des grappes de touristes défilent toute la journée, l’idée étant de nous montrer ‘la vraie vie d’un vrai village du Rajasthan’. Mouais. Peu attentive aux explications du guide (ouille, je vais me faire taper sur les doigts), je concentre toute mon attention sur les enfants du village, qui sont un peu moins ‘en représentation’.
Les femmes du village nous offrent un chai et nous font boire à même la main un mélange d’eau et d’opium (petite parenthèse pour ma maman : pas de panique ! On ne nous a pas droguées ! C’est de l’opium pour touristes, offrande de bienvenue histoire de…). Ça a surtout goût de terre en fait, mais la tradition est amusante.
Nous repartons de là bien guillerettes et le cœur allumé des couleurs de Jodhpur.
Un autre train de nuit, du vent dans les cheveux par les portières du train qui file au cœur des villages de l’Inde, une arrivée à Delhi au petit matin…. Week-end fini… A la maison, Maniram nous accueille avec un gros gilet et un bonnet sur la tête. Il fait le geste de se recouvrir le corps de ses bras et de trembler… l’hiver serait-il tombé sur Delhi pendant ces deux jours? Il est 6h du matin et (ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques jours) il fait à peine 20°. Dans quelques heures, les températures franchiront probablement à nouveau la barre des 30°. Mais tant que le soleil n'est pas levé sur la ville, Maniram se croit dans un igloo…
Plus les jours passent, plus tu racontes tes aventures, et plus je suis jalouse. Je pense qu'àparès ton nouvel an thaï je vais exploser en tas de tout petits morceaux très aigris =). Plein de bisous ma louloute
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