samedi 22 août 2009

Khajuraho ou l'érotisme à fleur de temple

Après la visite du Taj Mahal à Agra, il est temps pour nous de reprendre un train, direction Orchha. Nous débarquons en fin d’après midi sur un quai de gare, épuisées et affaiblies : le capuccino (enfin, on imagine que c’est lui…) de la veille a fait son effet. Mathilde est fiévreuse et je vomis des litres d’eau. Comme à Jaipur, des hommes s’agglutinent autour de nous pour nous proposer taxis et rickshaws. Il fait trop chaud, ils sont trop nombreux et on ne se sent vraiment pas bien. J’adore l’Inde depuis que je suis ici, mais ce moment là est particulièrement difficile à supporter. L’arrivée dans une gare indienne quand on est malade n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Bref.
D’Orchha, je n’ai rien vu d’autre que la chambre d’hôtel. La déshydratation est très rapide. Heureusement, une petite perf’ et ça repart ! Le médecin que nous avons fait venir à l’hôtel fait des miracles et le lendemain matin, nous sommes à nouveau sur pied. En ouvrant la fenêtre, on découvre ma perf plantée dans un arbre, au bord de la rivière qui fait face à notre chambre. Ne trouvant pas de poubelle, le médecin l’a jetée par la fenêtre… l’Inde et son sens de l’écologie !
Notre passage à Orchha était de courte durée et un taxi nous attend pour nous conduire à Khajuraho (on avait prévu de s’y rendre en bus mais après l’épreuve de la veille, la perspective de nous entasser pendant plusieurs heures dans un truc non climatisé et qui saute sur les bosses à chaque virage nous semble inconcevable).

Khajuraho, ce n’est plus le Rajasthan. Nous sommes maintenant dans la région du Madhya Pradesh. C’est une petite ville où on a l’impression qu’il fait bon vivre. Les rues sont plus calmes, on y respire mieux. Au 10ème siècle, cette ville était la capitale religieuse des Chandelâ : c’est à cette époque qu’ont été bâtis les temples pour lesquelles la ville est aujourd’hui connue. Il y en avait alors 85. Il en reste 22 aujourd’hui.
Dans ces temples consacrés aux cultes hindous et jain, on trouve des sculptures érotiques très très osées, qui font référence au KâmaSûtra. Le « purinatisme » ambiant de l’Inde actuelle n’avait pas cours à l’époque, et c’est assez amusant de voir que ces familles indiennes qui ne s’autorisent aucun geste affectueux en public détaillent les sculptures qui s’offrent à leur regard avec une attention toute méticuleuse. Le pays du contraste, encore et toujours !

Ci-dessous, quelques temples de Khajuraho en images…







Et la photo bonus... Une mère et sa fille dans la gare de khajuraho

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