Après une deuxième journée de visites, retour à l'appartement épuisée et en sueur... comme d'hab! Mathilde a lancé l'idée du test de la lingette: le but du jeu est de se passer une lingette sur les bras et le visage en rentrant, et de voir à quel point elle noircit ... je vous épargne les détails
:-)
Ce soir, j'ai encore eu droit à un chauffeur fou. Rendez-vous fixé à 20h30 dans un quartier que je ne connais pas encore, Gulmohar Park. Après avoir arrêté plusieurs rickshaws, j'en trouve un qui accepte de m'emmener... et c'est le début d'un parcours épique!! Tout d'abord parce que c'est l'heure de pointe et que la chaleur ne tombe jamais dans cette ville. Nous nous retrouvons coincés dans des embouteillages monstrueux, au milieu de voitures qui recrachent des nuages de fumées, d'hommes pédalant de toutes leurs forces sur des vélos de fortune, d'enfants qui traversent la route en proposant des bouquets de fleurs et des bracelets... et de vaches éternellement posées sur le bord des routes, passives. Tout à coup, sur la voie d'à côté, un 'accident' de scooter (rien de méchant, heureusement). Comme si de rien n'était, le conducteur se relève, enfourche sa machine pédaradante et repart. J'ai l'impression que personne n'a rien remarqué... hum, les accidents seraient-ils si courants dans cette ville qu'on ne les regarde plus?!
Bon. Je fais comme les autres et passe à autre chose. Au bout de 20 minutes, la circulation devient moins dense. Ouf, je respire! J'ai Mathilde au bout du fil qui, elle, est coincée dans un autre rickshaw.... On se croirait dans Pekin Express: qui arrivera la première au rendez-vous fixé, et surtout, l'une de nous deux arrivera-t-elle à l'heure? A priori pas moi, puisque mon chauffeur s'arrête maintenant sur le bas côté et allume sa lampe torche pour réparer un truc sur le devant de son capot. Je ne veux même pas savoir s'il s'agit du feu avant ou de la roue... Opération commando terminée, on repart. Un brin d'espoir m'envahit: j'arriverai à destination! Dix minutes plus tard, le chauffeur s'arrête à nouveau et descend pour demander la direction. Il faut savoir qu'à Delhi, il n'y a pas de nom pour les rues. En fait, chaque quartier est composé de blocs: bloc A, B, C etc ou 1, 2, 3 etc selon les quartiers. Et au sein de chaque bloc, chaque immeuble / résidence a un numéro. Les adresses se décomposent donc ainsi: Quartier - Bloc - Numéro. A priori, ça semble facile. Mais il y a bien un petit obstacle: les blocs ne se suivent pas forcément, et les numéros non plus. Quand on cherche le bloc B - numéro 24 et qu'on arrive au B-23 on se dit Youpiiii ... mais non, raté... le B-24 est de l'autre côté du bloc. Logique! J'ai déjà vu plus d'un chauffeur de ricric en perdre son latin :-)
On en était donc au moment où ce cher homme m'a abandonnée dans sa bête roulante pour aller demander son chemin. Et là, oh surprise, le rickshaw commence à rouler tout seul! Moi, un brin paniquée et ayant encore du mal à communiquer efficacement en anglais (et encore plus en hindi), je sors la tête pour le prévenir d'un perçant "It moves! It moves!". Juste le temps de faire quelques tours de roues et mon rickshaw s'immobilise sur une grosse pierre. Sauvée! Dehors, le chauffeur s'esclaffe, le policier qui lui indique le chemin aussi. Et voilà, j'ai encore fait rire des indiens :)
Une fois le chemin indiqué, il remonte en voiture. En route maintenant, me dis-je, nous sommes sur la bonne voie! Que nenni... C'est maintenant le moteur qui refuse de démarrer. Rooooo. A l'instant où mon oreille fébrile reconnait le délicieux ronronnement du moteur qui se met en marche, le portable de monsieur se met à sonner. PATIENCE. Une petite conversation s'ensuit, en hindi bien sûr, dont je ne comprends pas un traitre mot, même si les sonorités me rappellent parfois un peu l'espagnol. Enfin, on redémarre et la fin du trajet se fait sans encombre (ooooo, vous dites-vous, déçu, déjà?! ça pouvait quand même pas durer toute la nuit, nom d'une vache sacrée!). Bref, au bout d'une heure, j'arrive dans un quartier résidentiel assez chic où s'étalent des maisons plutôt luxueuses ... l'Inde et ses contrastes! Ici, un policier devant chaque résidence, des grilles à l'entrée des rues... J'attends Mathilde qui n'arrive pas: son chauffeur, désespéré de ne pas trouver le bloc, a décidé de faire une pause au bord de la route. En l'attendant, je commence la visite: un appartement en sous-sol (mais ce ne serait pas plutôt un garage?) avec seulement une chambre... pas vraiment ce qu'on cherche. Niveau déco, c'est assez sobre. Ah si, il y a un joli poème d'amour sur la porte, ça devrait nous égayer le coeur chaque matin.
Mathilde arrive enfin, 3 petits tours et puis s'en vont. Petit détour par le marché pour faire le plein de cerises, de mangues, de pommes et de pastèques... et retour au milieu des klaxons vers notre petit havre de paix.
Demain, les visites continuent. Et lundi, départ pour Jaipur puis Agra (Taj Mahal). J'ai hâte!
vendredi 31 juillet 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire